une série d’oeuvres, 2025
Miroir, gélatines, bois. Diamètre 42 cm






Dans la circularité de l’œuvre le miroir se découvre avec ses reflets chromatiques saisissants, tandis qu’une boucle autrement colorée et translucide s’y superpose, l’ensemble introduit une réflexion qui brouille les repères. Réfléchir dans les deux sens du terme. Entre transparences colorées et réflexions lumineuses, l’image qui se projette (environnement, portrait) semble être absorbée par l’intensité de la matière. Introduisant une bivalence optique dans laquelle l’œil cherche les limites.
L’œuvre apparaît spatiale à nos yeux mais elle semble avoir une profondeur toute particulière qui serait celle d’un espace situé derrière la paroi sur laquelle elle est fixée. Cela produit une fluctuation entre la contemplation objective de l’œuvre Cosmos et la vision psychique que nous en avons. Le miroir est un instrument qui transforme la réalité. La lumière qui se reflète au fond de l’œuvre revient sur le devant. L’œuvre-miroir immerge le regardeur dans une mise en abime.
Par ailleurs la forme circulaire rappelle celle du tondo, œuvre peinte de forme ronde. Créé depuis l’antiquité mais à son apogée à la Renaissance le tondo représente souvent des portraits.
Évoquant le mouvement infini un ruban de Moebius, translucide et coloré, s’inscrit dans le cercle du miroir. Tout y est relation circulaire au mouvement. La chromatique du fond et celle de l’anneau de Moebius apparaissent dans leur pure complémentarité, ne peuvent être dissociées.