Maison NEYRAND
Parc du Champvert, Lyon, France

2006 Exposition

Dans l’obscurité environnante du parc, la maison Neyrand offre ces fenêtres, ouvertures sur des pièces dont les sources lumineuses se chargeront de transformer notre vision personnelle.
Le regard du visiteur habitué à l’ombre de la nuit sera ébloui de manière à voir et ressentir la lumière comme telle.
Des lumières blanches sont réfléchies et vues grâce à des miroirs qui renvoient des clartés intenses pour ne distinguer qu’une seule chose la lumière.
Dans notre champ visuel diverses sources lumineuses de grande intensité se propagent, nous faisant perdre momentanément notre aptitude à distinguer les objets. Pendant l’éblouissement nous sommes submergés.
Mais lorsque le visiteur s’éloigne des fenêtres de la maison Neyrand, des tâches colorées, phosphènes*, persistent dans son champ visuel et se surajoutent à l’environnement abordé durant quelques minutes.
Les phosphènes se transforment en images mentales.

* Les phosphènes sont obtenus en fixant la lumière durant 5 à 6 secondes

Projecteurs lumière et miroirs, ampoules

Au fond de la salle blanche s’ouvre un espace projeté : celui du 1er étage du Bauhaus de Dessau.
Une mise en abîme qui trouble. Lorsque le Bauhaus se couvre d’indigo, le mur se transforme et rougeoie en orange et vice et versa. La plate-forme du Bauhaus semble s’approfondir puis de façon élastique revenir au premier plan tel qu’on l’avait d’abord vue, comme si le lieu s’étirait, souple. Comme si le mur intérieur de la maison Neyrand, mobile, nous présentait une souplesse inattendue.

Plus tard, ce même mur se voit projeté d’un film : les pâles d’un moulin tournent doucement mais elles sont à l’envers, le ciel est en bas, sensation de vertige …

Puis, l’eau verte et translucide des chutes du Niagara apparaissent et n’ont de cesse d’emporter le visiteur dans sa chute perpétuelle. L’eau nous engloutit.

Video-projecteur